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neurodiversité - neuroatypie

Neurodiversité

Norme et diversité

 

1. Qu’est-ce que la neuroatypie ?

développementalEn observant les enfants dans une cours de récréation d’école primaire, on peut vite se rendre compte de plusieurs caractéristiques de l’être humain. Chaque enfant est tout à fait différent de son voisin, tout en ayant les mêmes besoins fondamentaux : être protégé, nourri et aimé.

On peut observer aussi que des groupes se forment rapidement, rassemblant la majorité des enfants, alors que certains restent à part dans des groupes plus petits ou seuls.

Très vite, le sentiment d’appartenance apparaît, basé sur des critères comportementaux ou d’apparence.

L’esprit humain discrimine pour comprendre la réalité qui est face à lui, il classe, il hiérarchise. (Discrimination = action de discerner, de distinguer les choses les unes des autres avec précision.)

Toi tu me ressembles, toi aussi, toi un peu moins mais on partage des choses, toi tu ne me dis rien qui vaille, toi tu es franchement bizarre.

Et c’est ainsi que les enfants ayant des points communs leur permettant de se comprendre et de communiquer se rassemblent, rejetant ceux qui sont différents. La majorité devient la norme et la minorité devient hors norme, difficile à classer, atypique.

Les normes sont établies à partir d’une population de référence, dont on extrait un échantillon représentatif et qu’on soumet à une série de tests selon les critères qu’on veut étudier.

Si on s’intéresse au fonctionnement neurologique, on arrive ainsi à classer la très grande diversité d’êtres humains que nous sommes en neurotypie (fonctionnement majoritaire), et neuroatypie ou neurodiversité (fonctionnement minoritaire).

 

2. La famille des neuroatypies

C’est Judy Singer, psychologue et sociologue australienne, qui a mis en avant ce concept de neurodiversité en 1990.

On pourrait comparer notre cerveau a un ordinateur. Cet ordinateur reçoit des informations entrantes, les analyse et en déduit les réactions appropriées.

troubles envahissants du développement« Le système neuronal a plusieurs fonctions :

  • gérer l’ensemble des informations sensorielles, à savoir recevoir des informations, les percevoir, les traiter et fournir la réponse associée ;
  • réguler le fonctionnement de l’organisme ;
  • coordonner les mouvements avec notre environnement extérieur. » (source)

Pour être plus précise, c’est en fait notre esprit, notre conscience, qui, en particulier à travers l’organe qu’est le cerveau mais aussi à travers tout notre corps, perçoit une réalité et interagit avec celle-ci.

Ainsi on a pu établir une norme correspondant au fonctionnement neuronal le plus répandu, et classer les autres fonctionnements dans les neuroatypies.

« D’après une récente étude, 10 à 15% de la population serait neuroatypique. Les profils actuels, les plus courants sont : les Troubles du Spectre Autistique (TSA), les Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) et tous les troubles DYS : dyslexie, dyscalculie ou encore dyspraxie qui sont des troubles graves de l’acquisition. » (source)

 

Courte présentation des neuroatypies :

  • Trouble du spectre autistique :

syndrome d'aspergerLes TSA regroupent « un ensemble de troubles neurobiologiques qui agissent sur le développement des personnes dites « autistes ».

Ils se caractérisent notamment par des dysfonctionnements dans les interactions sociales, la communication, les comportements et les activités. » (source)

  • Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité :

Le TDAH s’exprime principalement selon trois critères :

    • « Inattention : grande distractibilité, difficulté à se concentrer
    • Impulsivité : a du mal à attendre, impatient
    • Hyperactivité : agitation incessante, besoin de bouger. » (source)
  • Haut potentiel intellectuel :

HPI signifie « personne qui a des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne, c’est-à-dire dont le QI dépasse 130. » (source)

  • Troubles DYS :

Ce sont des troubles spécifiques du langage et des apprentissages qui peuvent toucher :

    • « Le langage,
    • La coordination motrice,
    • L’attention,
    • La perception,
    • La mémoire,
    • Les fonctions visuo-spatiales,
    • Les fonctions exécutives. » (source)

 

Il faut bien sûr garder en tête qu’un trouble s’exprime à travers l’individualité de la personne. Ainsi deux personnes qui ont le même trouble présenteront chacune une expression particulière de ce trouble avec des critères communs et des particularités individuelles.

À noter aussi qu’il est tout à fait possible d’être porteur de plusieurs de ces troubles.

Les troubles autistiques par exemple sont un spectre qui regroupe aussi bien des personnes non-verbales que des personnes verbales, avec ou sans déficience intellectuelle.

 

3. Origine de la neurodiversité

Est-ce qu’on naît neuroatypique ou est-ce qu’on le devient ? Est-ce que l’explication de la présence du trouble peut se trouver dans l’éducation, l’alimentation, l’environnement ?

De nombreuses hypothèses ont été et sont étudiées, mais il n’y a pas encore de conclusion claire à donner à ces questions.

neuro cognitif mentalDu point de vue génétique, « on connait aujourd’hui plusieurs centaines de gènes de prédisposition au TSA, c’est-à-dire des variants génétiques qui augmentent le risque de développer le trouble chez les individus qui les portent. Ces variants ne sont ni nécessaires, ni suffisants pour développer le TSA, c’est-à-dire qu’une personne porteuse d’un variant donné peut ne pas présenter de TSA et qu’une personne autiste peut ne pas porter ce variant. » (source)

On peut quand même remarquer que lorsqu’un enfant ou un adulte est diagnostiqué avec une neuroatypie, il y a des chances que cette différence se retrouve aussi chez un ou plusieurs membres de la famille, même si elle s’exprime différemment ou de manière plus discrète.

La cause fondamentale n’est donc pas établie pour le moment.

Toutefois, on peut trouver des facteurs aggravants : pollution de l’environnement, pollution de la nourriture, traitements chimiques. En effet, de plus en plus de polluants sont présents autour de nous et de nos enfants. Ils peuvent parvenir jusque dans notre système digestif, puis si les parois intestinales sont abîmées ou poreuses, se répandre dans tout le corps et atteindre le cerveau.

Prenons le TSA par exemple :

« En ce qui concerne les facteurs de risque extérieurs, l’environnement précoce avant et pendant la grossesse joue un rôle important. Des facteurs de risques ont été identifiés comme les toxiques environnementaux, au premier rang desquels les perturbateurs endocriniens et la pollution intérieure (colle de moquette, peinture…). La grande prématurité, l’obésité de la mère, le stress des parents avant et après la naissance ou encore un déficit en folates et en vitamine D pendant la grossesse sont aussi des facteurs qui augmentent le risque de TSA. » (source)

Ces informations ne sont pas convaincantes pour expliquer le TSA. Tout cela reste quand même assez flou !

 

Neurodiversite, un nouveau moyen pour se faire remarquer ?

 

1. Pourquoi cette explosion de diagnostic à notre époque ?

scolarisation habiletésChaque époque amène de nouvelles découvertes et des nouvelles compréhensions. Malheureusement beaucoup de personnes ont été rangées dans la psychiatrie, parce que leurs symptômes ressemblaient de près ou de loin à une pathologie.

Cependant, on s’est rendu compte ces dernières années, et ce travail mériterait vraiment d’être encore beaucoup plus approfondi, qu’on était passé à côté de certains diagnostics, par manque d’outils de compréhension.

Prenons le cas de la dépression par exemple. De nombreuses personnes qui sont en fait neuroatypiques ont reçu un diagnostic de dépression, alors que ce n’est pas le bon diagnostic.

Il est clair qu’une personne neuroatypique peut tout à fait traverser un épisode de dépression et qu’il faut la traiter du mieux possible. Mais la cause de cette dépression peut se trouver dans un fonctionnement différent.

Et si seule la dépression est « soignée » sans que la cause réelle soit découverte, la guérison ne se fera pas de façon complète et durable.

Ces nouvelles compréhensions du fonctionnement de l’être humain et l’apparition d’outils de diagnostic permettent à plus de personnes d’être diagnostiquées ou de se reconnaître dans la neurodiversité.

Cependant cela ne veut pas dire non plus que de plus en plus de personnes sont neurotypiques. Les critères évoluant, les statistiques évoluent aussi et ne sont du coup pas comparables.

Il paraît plus raisonnable de penser qu’on est maintenant capable de détecter plus finement l’origine des certains comportements et de certaines souffrances, mais que ces comportements et souffrances ont toujours existé.

 

2. Sommes-nous tous neuroatypiques ?

diagnosticD’autre part, quand on regarde rapidement la liste des symptômes d’un des troubles cités ci-dessus, on peut parfois ressentir qu’on partage dans une certaine mesure ces symptômes et penser qu’ils sont en fait plus ou moins présents chez tout le monde.

Tout est une question d’intensité et de fréquence. Effectivement, quand une personne ayant un fonctionnement neurotypique rentre d’une journée de travail chargée, elle ressent généralement de la fatigue. Elle peut ressentir un épuisement à certaines périodes de l’année et vivre dans le pire des cas un burn-out.

Toutefois, ce n’est pas comparable à la fatigue et à l’épuisement ressenti par les personnes neuroatypiques. Les causes de l’épuisement ne sont pas les mêmes, le degré d’épuisement n’est pas le même et les conséquences sur la santé physique et mentale ne sont pas les mêmes non plus.

D’autre part, les personnes neuroatypiques vivent cet épuisement quasiment quotidiennement et ont souvent des pathologies plus rares chez les neurotypiques.

Les troubles neuroatypiques sont bien réels et ont des conséquences très importantes sur la personne qui les vit.

 

3. Diagnostic, est-ce nécessaire ?

neurodiversitéC’est pourquoi, même s’il est bien plus facile qu’il y a quelques années de trouver des ressources sur la neurodiversité, et de se reconnaître dans un des groupes de cette famille, il me semble important de consulter des professionnels spécialisés qui pourront donner leur point de vue.

L’autodiagnostic reste très valide, car nous sommes chacun les mieux placés pour savoir ce qu’on vit. Et les professionnels peuvent avoir des difficultés à faire un diagnostic pertinent selon le niveau d’adaptation de la personne, surtout à l’âge adulte et particulièrement chez les femmes.

Il me semble donc important de valider soi-même pleinement son propre ressenti et son intuition. Mais l’aide d’un professionnel peut être déterminante et aider à approfondir certains aspects qu’on n’aurait pas vu soi-même.

L’intérêt du diagnostic d’ailleurs n’est pas de réduire une personne à certaines caractéristiques, et de provoquer une sorte d’enfermement, mais bien d’apporter beaucoup de compréhension sur son propre fonctionnement pour pouvoir ensuite rassembler tous les outils nécessaires à une vie meilleure.

Le diagnostic permet aussi pour certaines personnes d’obtenir des aides essentielles, dans la vie professionnelle ou personnelle.

 

4. Quels sont les dangers de masquer ?

Le diagnostic peut aussi amener un autre avantage : sortir de la stratégie du masque.

En effet, de nombreuses personnes neuroatypiques ont très vite ressenti pendant l’enfance leur différence. Et par souci d’appartenance, ils ont développé des stratégies leur permettant de cacher soigneusement leurs particularités pour être accepté par les autres et passer inaperçus autant que possible.

C’est une stratégie d’adaptation tout à fait instinctive, et nécessaire parfois pour ne pas s’exposer à certaines souffrances supplémentaires.stratégie du masking

Toutefois, cela demande à la personne un tel déploiement d’énergie que ce n’est pas un fonctionnement viable sur le long terme. Le fait de masquer ses difficultés est particulièrement épuisant.

Cela peut aussi amener à vivre la vie de quelqu’un qu’on n’est pas au fond de soi. Copier inconsciemment le fonctionnement et les goûts des autres pour se faire accepter et se faire aimer a un prix : celui de passer à côté de ses envies profondes et d’être tôt ou tard face à un vide existentiel profond.

C’est là que le diagnostic peut être très utile. Il permet à la personne de mieux se comprendre : comprendre les choix qu’elle a fait, comprendre certaines de ses réactions, et surtout comprendre ses besoins pour pouvoir apprendre à les remplir.

 

5. Comment enlever le masque ?

troubles du comportementSortir de la stratégie du masking demande du courage. Cela implique d’accepter pleinement ses propres besoins et ses limites.

Accepter qu’on est différent de la majorité n’est pas toujours facile. Mais cette acceptation ouvre la porte à une vie plus équilibrée.

Il est important de le faire dans les conditions les plus propices possibles : commencer à exprimer ses ressentis ou ses besoins avec une personne de confiance, que ce soit une personne du cercle proche ou un professionnel.

Une personne qui cache une partie d’elle-même à son entourage depuis longtemps peut ressentir ce passage comme un véritable saut à l’élastique. Il faut en effet lâcher un ancien fonctionnement pour en adopter un nouveau.

Mais cela vaut le coup. Choisir entre une vie épuisante passée à tenter de ressembler à quelqu’un d’autre ou accepter de prendre soin de soi et de se traiter avec la compassion nécessaire pour aller vers le bien-être… La finalité de ces deux chemins est bien différente.

« Chaque être humain est unique, il a ses propres qualités, ses instincts, ses formes de plaisir. Cependant la société impose une manière d’agir collective, et les gens ne cessent de se demander pourquoi ils doivent se comporter ainsi. » Paulo Coelho

 

les conséquences de la neurodiversité sur la santé physique et mentale

 

1. Conséquences de la neurodiversité

Car la neuroatypie n’est pas à prendre à la légère. Ces fonctionnements peuvent avoir plein d’avantages une fois que la personne a appris à se connaître.

troubles envahissants du développementMais ils peuvent aussi créer de nombreuses difficultés dans tous les domaines de la vie. La plupart des neuroatypies ont une liste de comorbidités qui ne donne pas franchement envie.

Les domaines qui peuvent être impactés sont vastes. La santé physique est souvent plus précaire, notamment à cause des niveaux de stress vécus par les personnes neuratypiques. On sait maintenant combien le stress crée de nombreux dysfonctionnements dans le corps et est la source de nombreuses maladies.

Avoir un sommeil réparateur peut être difficile, stabiliser son alimentation également. La gestion du quotidien est souvent très fatigante.

Pour une personne neurotypique par exemple, beaucoup de tâches quotidiennes sont effectuées de manière semi ou totalement automatiques et coûtent peu d’énergie. Pour une personne avec un fonctionnement neuroatypique par contre, ces mêmes tâches peuvent être compliquées à effectuer et amener une dépense d’énergie conséquente.

Imaginez le peu d’énergie qu’il reste ensuite pour survivre à tout le reste de la journée.

L’accès à l’emploi est d’ailleurs souvent un autre point bloquant.

 

2. Quel lien entre neurodiversité et psychotraumatismes ?

À tout cela, s’ajoutent aussi les événements plus ou moins difficiles qui peuvent survenir dans la vie de chacun.

Une personne qui n’a pas de grandes fragilités sera impactée par un événement difficile et aura besoin de temps pour s’en remettre. Mais une personne qui a déjà des difficultés au quotidien et qui doit faire avec un fonctionnement qu’elle n’a pas choisi, pourra avoir de bien plus grandes difficultés à surmonter une période difficile.

psychotraumatismeAlors est-ce que les personnes neuratypiques sont plus sujettes à développer des psychotraumatismes ? Leur sensibilité peut leur faire vivre un événement beaucoup plus fortement et avoir plus de difficultés à passer outre.

Nous sommes tous très différents et réagissons à notre manière. Le décès d’un animal de compagnie peut pour l’un engendrer un niveau de stress de 2 sur 10, alors que pour l’autre le stress montera à 9 sur 10 voire à 10 en provoquant un psychotraumatisme.

La sensibilité est en fait notre capacité à ressentir plus ou moins fortement ce qui nous entoure. Alors une sensibilité accrue peut être très utile parfois mais elle peut aussi faire vivre des montagnes russes émotionnelles difficiles et épuisantes.

 

Enfin, si vous regardez les symptômes des psychotraumatismes et ceux des fonctionnements neuroatypiques, vous vous apercevrez que certains se ressemblent. Toutefois, il est important de bien différencier les deux.

L’aide qu’il est possible d’apporter à quelqu’un qui souffre d’un syndrome de stress post-traumatique n’est pas la même que l’aide nécessaire pour soutenir un fonctionnement autistique par exemple. Les deux impactent le système nerveux, d’où les ressemblances, mais la racine de la souffrance n’est pas la même et les solutions non plus.

 

3. Profil énergétique des personnes neuroatypiques

magnétisme soins énergétiquesAu niveau énergétique, les personnes neuroatypiques ont souvent des particularités. Cela peut se voir au niveau de l’aura, des corps subtils et des chakras.

En fait, le fonctionnement de chacun et sa sensibilité propre se traduit aussi au niveau énergétique.

Les émotions peuvent par exemple être vécues beaucoup plus fortement et du coup déstabiliser la personne en impactant tout son équilibre énergétique.

La sensibilité peut aussi être la source d’un vécu intérieur intense et ainsi créer plus fréquemment que chez les neurotypiques des ouvertures dans l’aura.

Aussi, l’accumulation des soucis de santé et des expériences difficiles se fait ressentir au bout d’un moment au niveau du corps qui n’arrive plus à rétablir l’équilibre et tombe malade.

Les personnes neuroatypiques peuvent avoir besoin d’un suivi ou d’un soutien psychologique qui va les aider à mieux se comprendre et à mieux gérer leurs émotions.

Elles peuvent aussi grandement bénéficier de soins énergétiques qui leur permettront de rétablir un équilibre intérieur, tant au niveau émotionnel, énergétique que physique.

 

Conclusion

thérapieAlors qu’on se sente plus ou moins dans la norme ou très différent de la majorité de ses semblables, c’est tellement important d’apprendre à se connaître.

Prendre du temps pour se questionner sur ses désirs et ses besoins profonds ne sera jamais une perte de temps.

C’est la clé pour être pleinement soi-même et avoir une vie épanouie. Et cela permet aussi de développer beaucoup plus d’amour, de compassion et d’empathie envers les autres.

« Connaître les autres, c’est sagesse. Se connaître soi-même, c’est sagesse supérieure. » Lao-Tseu

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